Histoire de l'Empire du Wagadu
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Les arabes ont été les premiers étrangers à établir des relations avec l'ancien Empire Soninké du Ghana. Les premiers écrits aussi parlant de l'histoire de l'Empire du Ghana proviennent d'historiens et de voyageurs arabes de l'époque de l'empire. Ce document , traduit de l'anglais de l'auteur Nazif ADAMS relate l'histoire de l'Empire du Ghana racontée dans les écrits des historiens et voyageurs arabes de l'époque.
Introduction
Personne ne sait exactement quand la nation de l'ancien empire Ghana a été découverte. Ce qui est connu de nos jours provient des écrits des voyageurs arabes, marchands et historiens, qui ont été là-bas pour le commerce ou pour visiter. Cependant bien avant que les Arabes écrivent sur l'histoire des Africains, d'autres peuples anciens avaient décrit le continent.
Environ 520 avant J.C., on dit qu'un un roi de Perse, nommé "Cambyses", avait missionné des hommes pour découvrir le soudan (Afrique de l'ouest). Les résultats de leur découverte se trouvent dans les récits du grand écrivain Herodotus. Ils montrent que bien avant la naissance du Christ, les royaumes du Soudan avaient un modèle de civilisation de haut niveau.
Le nom de "Ghana" a été pour la première fois mentionné dans une histoire écrite en 770 après J.C. par un géographe arabe EL-Fazari dans son livre, "El-Masudi ", dans lequel il s'en réfère comme d'une "Terre d'or". D'après les écrits arabes, en particuliers "Tarikh as Sudan", l'empire du Ghana a été découvert entre 200 et 400 après J. C. Un voyageur arabe, El-Bakri, écrivait en 1067 : "Ghana était le titre donné aux rois et signifiait chef guerrier ou chef de guerre".
Ce furent les Arabes et d'autres peuples du Soudan les premiers à attribuer le titre du roi Ghana à l'empire. Le mot Ghana désigna par la suite le nom de l'empire.
L'Empire du Ghana a été fondé vers 770 après J.C. par l'ethnie des "Soninkés". Le chef de Wagadu, Kaza Kaya Maghan a renforcé l'empire et élargi ses territoires. Vers 1000 après J.C., l'empire avait étendu ses territoires vers l'ouest jusqu'à la rivière Sénégal, vers l'est jusqu'à la rivière Niger, au sud jusqu'à la région de Bambouk, et au nord jusqu'à la ville d'Audaghost en bordure du Sahara. L'Emipre du Ghana eut une existence de plus de mille ans.
Une Terre d'Or
Tous les écrits sur le Ghana ont raconté que c'était une terre d'or. El-Hamathani au 9è siècle décrivait le Ghana comme " une terre où l'or brillait comme des plantes dans le sable, ou comme des carottes cueillies au soleil ". El-Fazari, un astronome arabe s'y référait également au 8ème siècle dans ses écrits par la "Terre d'or". El-Hakkam, un historien égyptien du 9ème siècle mentionnait également le Ghana comme une " terre d'or ". En 872 après J.C., un géographe arabe nommé El-Yakubi écrivait " Le roi du Ghana est un Grand Roi ". " On trouve dans son territoire des mines d'or, et il a sous sa coupe un grand nombre de royaumes ". De même Ibn Hawqal, qui a visité le Ghana en 977 après J.C., écrivait " Les rois de cette ville ont des relations avec le roi du Ghana, qui est l'homme le plus riche du monde par son or ". El-Idrisi rapportait en 1154 que le roi du Ghana était si riche que ses chevaux étaient attachés de paillettes d'or de 15kg. El-Bakri, dans son livre, " Kitab al Masulik wa'al mamalik " rapportait que les chevaux du roi dormaient sur un tapis et étaient attachés avec des cordes de soie.
Le Gouvernement du Ghana
Le roi était à la tête du gouvernement de l'empire. Il était très puissant et ses décisions étaient primordiales. Le roi était assisté dans son gouvernement par de nombreux serviteurs civils et ministres. La plupart des serviteurs civils étaient des musulmans soninkés, qui savaient lire, écrire et avaient de grandes connaissances sur le monde.
Il y avait un maire de la capitale Kumbi Saleh qui était nommé par le roi. Le maire avait la responsabilité de l'administration de la capitale. Dans les états conquis par le Ghana, deux types de gouvernements provinciaux existaient. Dans les régions qui n'avaient pas de règles centralisées avant leur annexion, et les régions dans lesquelles les sujets réclamaient constamment leur indépendance, le roi nommait un gouverneur. Les régions qui avaient des règles où les sujets demeuraient loyaux et payaient régulièrement leur tribu au roi, restaient autonomes. Les fils et filles des gouverneurs provinciaux étaient envoyés à la cour du roi comme garantie de la continuité de la loyauté. Ils y étaient entraînés et assignés comme des serviteurs civils. Par cette méthode, leurs pères ne pouvaient se rebeller contre le roi. Ils apprenaient ainsi par leur expérience à la cour du roi, qui les guidait, comment assumer lors de leur retour dans le gouvernement local, la succession de leurs pères.
Le roi était le commandant en chef de l'armée et était responsable de la sécurité des provinces contre les attaques d'autres forces. Il garantissait également le rétablissement de la paix dans les moments de chaos et de désordres internes. Il était aussi responsable de l'attribution des moyens nécessaires au peuple dans leurs transactions commerciales avec les étrangers.
L'Administration de la Justice
Le roi était le chef de la justice, et il y avait principalement deux types d'instances qui étaient traitées différemment.
Les Affaires Civiles
Les affaires civiles étaient celles qui résultaient d'un conflit qui impliquait 2 personnes ou plus sur les droits qu'ils partageaient, ou lorsque des personnes cherchaient une réparation ou une compensation du gouvernement pour violation de ses droits. Dans ces cas, le gouvernement poursuivait lui même les citoyens.
D'après El-Bakri, le roi donnait une audience royale aux personnes, tous les jours pour écouter leurs plaintes et les juger. Les audiences royales étaient publiques et débutaient par le battement d'un tambour appelé "deba". Le "deba" était fait d'une longue pièce de bois sanctifié. Les personnes arrivaient à la cour du roi lorsqu'elles entendaient le son du deba. El-Bakri racontait que le roi s'asseyait dans un pavillon et écoutait patiemment les complaintes pendant que des soldats se tenaient autour de lui, tenant des boucliers et des épées en or. A sa droite étaient placés ses enfants et les enfants des hommes de lois des territoires conquis, splendidement habillés, les cheveux décorés d'or. Le maire siégeait devant le roi, et tout autour les ministres royaux et les conseillers étaient assis.
Les Affaires Criminelles
Les affaires criminelles étaient traités par ordre. El-Bakri décrivait les procès dans ces termes : " quand une personne était accusée d'avoir dénié une dette, d'avoir tué ou d'avoir commis d'autres crimes, un homme prenait une pièce de bois d'un goût aigre et amer versait de l'eau dessus et donnait la boisson à boire à l'accusé. Si l'accusé vomissait, son innocence était acceptée, et il était félicité. S'il ne vomissait pas et que la boisson restait dans son estomac, l'accusation était justifiée. Le roi procédait alors à la prescription d'une peine basée sur les lois et les traditions ".
Ce type de procès n'était pas propre seulement à l'empire du Ghana. On le pratiquait déjà dans d'autres anciennes civilisations.
Kumbi Saleh, la Capitale
Kumbi Saleh était le nom de la capitale de l'empire du Ghana. Il y avait deux communes séparées de 6 kms. L'une était habitée par les musulmans et était très étendue avec 12 mosquées dans lesquelles les musulmans priaient.
L'autre commune était habitée par les non musulmans et était appelée "EL-Ghaba", qui signifiait " Les bois ". Ce nom avait été donné parce qu'il y avait des bois à proximité dans lesquels les personnes décédées étaient enterrées. Le roi résidait à "El-Ghaba" et avait un magnifique palais qui était fait de pierres et de bois. Il y avait une grande mosquée dans le palais, dans laquelle les ministres musulmans, les serviteurs civils et les visiteurs du roi priaient. De grandes et splendides décorations, fresques, sculptures et vitraux entouraient le palais. Autour du palais, il y avait un nombre important de maisons en forme de dômes dont les murs étaient faits de boue et les toits de chaume. D'après El-Bakri, il y avait autour de la ville des puits d'eau douce et potable que les habitants buvaient et utilisaient pour la culture des légumes. Ibn Khaldun qui avait voyagé autour du monde dans ces temps, disait : " c'était l'une de plus grandes et des plus populaires villes du monde ".
Les Rois
Le roi était très respecté par ses sujets. Les visiteurs étaient toujours impressionnés par l'énorme richesse déployée et les cérémonies organisées lors de ses apparitions publiques. El-Bakri notait dans son livre " Kitab al Masulik mamlik ", " le roi s'ornait lui-même comme une femme portant des colliers et des bracelets. Quand il siégeait devant les gens, il posait devant lui une cape décorée d'or et drapée de turbans en tissus fins. La cour d'appel se tenait dans un pavillon en forme de dôme, autour duquel dix chevaux étaient couverts d'or. A sa droite se plaçaient les fils des rois subordonnés…tous portant de splendides ornements, les cheveux pleins d'or. Sur le sol autour de lui étaient assis ses ministres, le maire de la ville était assis devant lui. Des chiens, d'un fin pédigré, gardaient les portes de la cour, portant des colliers d'or et d'argent. Devant la cour, il y avait un pilier en or, auquel on attachait son cheval. L'audience royale était annoncée par le battement du tambour…quand les gens se rassemblaient, un religieux s'approchait, sur ses genoux, arrosant les têtes de poussière comme marque de respect, tandis que les musulmans frappaient dans leurs mains comme signe de rassemblement ".
Quand un roi décédait, une case était érigée, dans laquelle on plaçait son corps, sur un lit, avec des tapis et des couvertures. Près du corps, des ornements, des armes et de la nourriture étaient déposés ainsi que des coupes et des plats utilisés de son vivant. Certains de ses cuisiniers et serviteurs restaient dans la case près de lui. Finalement les gens recouvraient entièrement la cabane avec des nattes et posaient de la terre dessus jusqu'à former un grand tertre . Un fossé était creusé autour du " tertre ". Parfois après, des sacrifices étaient réalisés au moment de la mort du roi, et des boissons offertes à la mémoire des esprits des ancêtres.
D'après El-Bakri, la succession du roi était héréditaire par les liens maternels. "Il était de coutume et d'habitude que le royaume héritait seulement du fils de la sœur du roi… le roi n'avait aucun doute que son successeur était le fils de sa sœur, mais en revanche, il n'était pas sûr que son fils était en fait son propre successeur. Il ne comptait pas sur l'authenticité de ses relations ".
D'après Ibn Hawqal, qui visita l'empire du Ghana en 977 après J.C., le roi du Ghana était le plus riche du monde grâce à son or. Le roi était si riche que chacun de ses chevaux portait des habits d'or pesant 15 kg, comme le rapportait El-Idrisi en 1154 après J.C.. Mahmud Kati écrivait dans son livre " Tarikh assudan " en 1519 que le roi avait des milliers de chevaux qui ne dormaient que sur des tapis, attachés par des cordes en soie. Chaque cheval avait 3 intendants personnels et était surveillé comme s'il était lui-même roi. On disait également que le roi pouvait inviter des dizaines de milliers de convives lors de dîners publics.
Beaucoup de rois avaient établi des lois dans l'ancien empire du Ghana, mais peu d'écrits ont été retrouvés. Il y avait Basi, qui était arrivé au trône à 85 ans. C'était un grand homme et très gentil avec ses sujets et hospitalier avec ses visiteurs. Avant sa mort, il avait perdu la vue, mais il arrivait à cacher son handicap à ses sujets et leur faisait croire qu'il voyait parfaitement. Il commentait tout, ce qui était beau ou affreux de nature. Afin de tromper les gens, il conspirait avec ses ministres, qui lui indiquaient les commentaires appropriés aux situations grâce à des codes secrets, indéchiffrables par les gens. Tekanemin succéda à Basi.
L'Economie
Le roi avait le contrôle total de l'or à travers l'empire. Il avait les moyens de créer et de contrôler la pénurie de l'or afin d'éviter la surproduction, qui aurait inondé le marché. Les mines d'or étaient concédées à des marchands étrangers et tout l'or appartenait au roi. Cependant les gens étaient autorisés à accéder à tout l'or qu'ils trouvaient autour des mines.
Aux temps où l'or en circulation était conséquent, le roi avait passé une loi qui le rendait propriétaire de toutes les pépites d'or, tandis que la population ne pouvait posséder que des poussières d'or. El-Bakri écrivait " sans cette précaution, l'or serait devenu tellement abondant qu'il aurait perdu de sa valeur ".
Le Commerce International Trans-Saharien
La richesse de l'empire du Ghana venait principalement du commerce international avec les arabes. Les marchands arabes traversaient le sable chaud et mortel du Sahara en deux mois à dos de chameaux. En atteignant le Ghana, ils rencontraient leurs agents avec qui ils racontaient leurs marches pendant plus de 20 jours, et après cela ils devaient atteindre le fleuve Sénégal.
Dès qu'ils s'approchaient aux environs des villes Soninkéés, ils appelaient la population locale en battant sur des tambours puis plaçaient leurs biens sur des vêtements qui les attendaient pour ça et repartaient. La population de l'empire du Ghana plaçait leurs propres biens devant les marchandises et partaient avec ce qui était laissé par les commerçants arabes. Si les marchands arabes étaient satisfaits avec ce qui avait été laissé par les populations locales, ils les prenaient et battaient à nouveau sur les tambours, ce qui signifiait que le marché était fini, puis repartaient.
Les biens qu'ils rapportaient au Ghana étaient : du cuivre, du sel, des chevaux, du brocart, des vases, des coquillages, des livres, des miroirs, des vêtements, des figues et des dates. Les biens qu'ils recevaient du Ghana étaient de l'or, des esclaves, du miel, des arachides, des grondins, des plûmes d'autruche, du coton et d'autres commodités.
Ibn Hawqal racontait dans ses enregistrements de transactions financières à Audaghost dans l'ancien empire du Ghana : " j'ai vu une esquisse concernant une créance appartenant à Muhammad bin Ali Sadun à Audaghost à 42000 dinars ", plus de 200000 dollars aujourd'hui !.
La Taxation
Il y avait un système efficace de taxation dans l'ancien empire du Ghana. El-Bakri écrivait " Le roi du Ghana plaçait une taxe d'un dinar d'or sur chaque âne chargé de sel qui entrait dans son pays…il plaçait une taxe de deux dinars d'or sur chaque charge d'or qui quittait le Ghana. Le gouvernement taxait également 20 grammes d'or par charge de cuivre, 40 grammes d'or par charge de marchandise générale. Les revenus engendrés étaient utilisés pour payer le train de vie du gouvernement et payer l'entretien du roi, des ministres, des gouverneurs provinciaux, et des serviteurs civils. Cependant la plupart était utilisé pour entretenir les personnes qui s'occupaient du palais".
L'Armée
La puissance du Ghana ne provenait pas seulement de l'efficacité de l'administration, mais aussi de la possession d'une armée forte et hautement organisée. L'armée était efficace dans le maintien de la paix, en supprimant les révoltes internes, et par l'acquisition de territoires au travers de conquêtes. El-Bakri rapportait dans son livre " Kitab al Masulik Wa'l Mamalik " que le roi de l'ancien Ghana pouvait appeler et mettre dans un champs 200000 soldats et plus de 40000 archers sur un simple avis. L'armée avait également une branche de la cavalerie qui utilisait des chevaux importés d'Afrique du Nord.
L'armée gigantesque mettait à contribution des soldats des provinces dès que le besoin se créait. L'ancien empire du Ghana n'avait jamais une armée constituée, mais pouvait la rassembler à n'importe quel moment. L'armée possédait un avantage sur ses ennemis car elle combattait avec des armes en fer comme des lances, des flèches et des épées qui n'étaient pas utilisées par les ennemis.
Les frontières de l'ancien Ghana étaient efficacement gardées, si bien qu'aucun agresseur ou étranger ne pénétraient ses frontières. El-Masudi rapportait " le royaume du Ghana est l'un des plus importants…, un grand nombre de gens du *Soudan vivaient là bas. Ils avaient tracé une frontière que nul ne pouvait franchir ".
*Soudan était un terme arabe qui signifiait " Terre de noirs " et était utilisé pour décrire l'Afrique de l'Ouest.
La Chute de L'Empire
La puissance et l'extension de l'ancien empire du Ghana avaient contribué grandement à menacer l'indépendance des voisins. L'état de l'ancien Ghana attirait également les pays voisins et les nations distantes qui enviaient et conspiraient pour contrôler les mines d'or et le commerce international trans-saharien.
Au 9è siècle après J.C., le leader de tribus berbères nommé Tilutane avait unifié des tribus berbères dans une confédération avec l'objectif de prendre le contrôle de l'ancien empire du Ghana. Ils avaient échoué dans leur objectif, mais avaient néanmoins annexé l'importante ville commerciale de Audaghost en 990 après J.C. Leur victoire fut de courte durée avant que Audaghost ne fasse à nouveau partie de l'empire. Les berbères s'étaient à nouveau réunis sous le règne de Tarsina et avaient lancé une fructueuse attaque contre l'empre. Tarsina avait perdu sa vie et son frère Yahya Ibn Ibrahim lui succéda. Yahya Ibn Ibrahim avait choisi un homme religieux nommé Ibn Yasin parmi les berbères qui introduira plus tard le mouvement "Almoravide ".
Le terme "Almoravide" était dérivé du mot arabe "Al-murabitin " qui signifiait : "peuple dans le monastère". Il était utilisé pour se référer aux musulmans fanatiques qui venaient du nord ouest soudan au 11è siècle. Ils avaient été refoulés lorsqu'ils avaient commencé à prêcher aux berbères de Sanhaja de retourner au mode de vie islamique radicale. Ils avaient été forcés de s'exiler dans une île sur le fleuve Sénégal où ils recrutèrent de nouveaux membres et augmentèrent leur pouvoir.
En 1042 après J.C., Ibn Yasin lançait une attaque militaire sur les berbères afin de les ramener au mode de vie islamique radicale et convertir les tribus païennes à l'islam. En 1054 après J.C. des Almoravides avaient attaqué et capturé Audaghost et annexé Kumbi Saleh, la capitale de l'ancien empire du Ghana. En 1087 après J.C., Le Ghana retrouvait son indépendance quand le leader des berbères, Abubakar décédait en 1087. L'historien arabe Ibn Khaldun racontait l'invasion des Almoravides dans ces mots " la domination du peuple du Ghana s'affaiblit et leur pouvoir déclina, tandis que les hommes des terres berbères (les Almoravides ) arrivaient par le nord. Ils envahirent la population du Ghana, conquirent leur territoire, imposèrent leur tribu, leurs taxes, et forcèrent beaucoup d'entre eux à se convertir à l'islam ".
Tandis que l'ancien empire du Ghana était plongé dans le chaos, de nombreux états vassaux déclaraient leur indépendance. Le Silla, Tekrur, et Anbara parmi d'autres se déclaraient indépendants du Ghana et attaquaient Kumbi Saleh. Ce qui forçait les marchands arabes à fuir vers une nouvelle place appelée Walata en 1224 et d'établir une nouvelle cité commerciale. Cela mit fin au commerce trans-saharien de l'ancien empire du Ghana et appauvrit les citoyens et le gouvernement dépendant du royaume du Ghana. L'armée échouait pour supprimer l'agresseur et les attaques des Almoravides.
La chute finale et totale de l'ancien empire du Ghana eut lieu en 1240 après J.C. quand il fut annexé par le roi Sundiata, du Mali. Sundiata avait réduit le fameux grand empire du Ghana, vieux de près de mille ans, en une simple cité: Kumbi Saleh. Ibn Khaldun racontait " le pouvoir du Ghana déclinait et l'autorité des régnants disparaissait. Les peuples voisins Susu les conquirent et annexèrent leur territoire. A côté, le peuple du Mali, dont la croissance de la population augmentait, était devenu dominant dans la région. Ils conquirent le Susu et prirent possession de leurs territoires originaux et du Ghana s'étendant jusqu'à la mer à l'ouest ". C'est ainsi que l'ancien empire du Ghana disparaissait et que la nation forte du Soudan était née.