Aux XIVe siècle et XVe siècle,
les Dogons ont chassé les Tellem pour occuper leur territoire. Les
Dogons vivent sur la falaise escarpée de Bandiagara au Mali. Ils vivent
de l’agriculture et cultivent le mil, le mais et l’arachide.
Les centres artistiques dogons se
trouvent à Bandiagara, Sangha et Ireli. Les plus anciennes statues
dogons sont reconnaissables à leurs formes allongées. Elles
représentent un personnage qui tend ses bras vers le ciel. Nous ne
pouvons pas interpréter avec exactitude la signification de ce geste
mais il pourrait être celui d’une prière (afin que les dieux accordent
la pluie, par exemple). Stylistiquement, ces statues dogons ressemblent
à celles de leurs prédécesseurs les Tellem. Elles sont parfois nommées
de « style tellem ». Du sang des sacrifices, du gruau de mil et de la
bière est répandu sur les statues, ce qui donne à la patine un aspect
croûteux. Les statues comportent à la fois des éléments féminins et
masculins car, pour les Dogons, la séparation entre les deux sexes
n’est pas absolue. L’hermaphrodisme montre la puissance vitale de ces
statues.
Le dieu créateur dogon est Amma. Il y a
huit ancêtres primordiaux, les Nommo. Ils ont un corps sinueux et dont
la partie inférieure est serpentiformes. Les sculptures représentent en
général un des nommo.
En
dehors de ces sculptures, les réalisations les plus typiques des dogon
sont les masques de danse. Un de leur rituel, le sigui, a lieu tous les
soixante ans. Il est destiné à l’expiation des pêchés et présente des
masques anthropomorphes ou zoomorphes (antilope, lièvre, buffle, singe,
oiseau, hyène, lion) très importants en taille (jusqu’à dix mètres pour
le masque –serpent). Le masque serpent est le symbole de l’ancêtre
mort. Il est effectué à cette occasion. Toute la communauté participe à
cette cérémonie. Les inities doivent le garder et sont considérés comme
responsables de l’âme de l’ancêtre.
Nous
avons aussi connaissance de volets ou de portes dogon, ils fermaient
les greniers et sont très intéressants car ils représentent les
ancêtres. Les sculptures sont très stylisées.
Dogons
Les Dogonssont un peuple du Mali, en Afrique de l'Ouest. Leur population est
estimée à 700 000 personnes. Ils occupent la région qui va de la
falaise de Bandiagara au sud-ouest de la boucle du Niger. Quelques
Dogons sont installés dans le nord du Burkina Faso, d'autres se sont
installés en Côte d'Ivoire.
Les
Dogons sont avant tout des cultivateurs (essentiellement du mil) et des
forgerons. Ils sont réputés pour leur cosmogonie et leurs sculptures.
La langue parlée par les Dogons est le dogon qui regroupe plusieurs
dialectes. Il existe aussi une langue secrète, le sigi so,
langue réservée à la société des masques. Les Dogons sont liés avec
l’ethnie des Bozos par la parenté à plaisanterie. Dogons et Bozos se
moquent réciproquement mais parallèlement se doivent assistance.
La falaise de Bandiagaraest une longue chaîne de grès s'étirant du sud au nord-est sur une
distance de 200 km et prolongée par le massif de la Gandamia, lui-même
terminé par le Mont Hombori, le plus haut sommet du Mali (avec 1155
mètres). C'est l'un des sites les plus imposants d'Afrique de l'Ouest,
que ce soit par ses caractéristiques archéologiques, ethnologiques ou
géologiques. Une partie des falaises se trouvent dans le pays voisin
qu'est le Burkina Faso.
Dans la paroi d'un couloir rocheux nommé toloyet situé non loin de Sangha, une grotte a livré les premières traces
d'occupation humaine : des greniers faits de boudins de glaise
superposés, de la poterie et des restes de végétaux, remontant aux IIIe et IIesiècles avant notre ère. Cette phase culturelle est nommée toloy.
Treize siècles plus tard, ces greniers furent réutilisés par les Tellem.
Dans
les flancs de la falaise vivaient en troglodytes les Tellem, une ethnie
de chasseurs-cueilleurs qui quitta la falaise suite à l'arrivée des
Dogons et aux modifications environnementales apportées par leur mode
de vie d'agriculteurs. Des dizaines de villages sont situés le long de
la falaise comme Sangha ou Kani Bonzon où arrivèrent les Dogons au XIVe siècle. Les Dogons préservèrent les constructions Tellem, et développèrent leurs villages en contrebas des sites tellems.