DOGON
Exposition du 7 avril 2011 au 31 août 2011
Dominant depuis le XVème siècle les falaises de Bandiagra au Mali, les Dogon sont les héritiers d'une tradition artistique ethnique exceptionnelle : Chaque œuvre d'art témoignant à la fois de
l'intimité des familles – les œuvres ne sont pas destinées à être vues mais au contraire conservées dans la pénombre des maisons, telles qu'au sanctuaire- et de la représentation d'une
cosmogonie unique qui structure la vie quotidienne comme le rythme et les rituels des cérémonies sociétales ou initiatiques.
Cosmogonie et organisation sociale
Dogon ou Hebbesignifie littéralement " païen "; soit celui qui refuse de s'intégrer à l'Islam.
les Dogon vénèrent le dieu Amma. Amma selon leur cosmogonie avait l'aspect d'un oeuf.
La statuaire Dogon présente toujours des têtes ovoïdes signifiant de ce Dieu du ciel.
Amma est associé à huit ancêtres, représentant la hiérarchie d'une société construite sur un modèle patriarcal.
Ces huit ancêtres répondent à un métier et à des couleurs spécifiques :
Forgeron et potier – rouge et bleu
Agriculteur – blanc et vert
Sculpteur - orange
Danseur – blanc
Commerçant – noir
Le maître de la parole/tissage – vert.
Masques et Statuaire Dogon
Associés au culte des ancêtres, les masques Dogon fabriqués à la mémoire des défunts - Masque Sirige, masque Kanaga, s'accompagnent souvent de masques zoomorphes dont la fonction est de protéger les vivants en récupérant la force vitale des êtres ou des animaux disparus. A la différence des statues, ces masques sont sculptés par des non spécialistes.
La sculpture des statues appartient au forgeron qui exécute en public des œuvres dont la qualité dépend de la richesse de celui qui en passe la commande.
** Maternité Dogon, Mali, bois, patine ancienne
Armand Auxietre, Directeur de la Galerie " l'oeil et la main "a choisi de présenter pour cette exposition une maternité Dogon.
Cette maternité, comme le veut la
tradition, représente une femme assise sur un tabouret finement orné de signes symboliques des ancêtres. Pourtant la forme de la figure répond aux critères du cubisme tels que le définissaient Fernand Léger, Blaise Cendras en littérature ou le Corbusier en architecture : Une poétique de la modernité, dans le parti pris des choses, pour un monde meilleur.
Traité avec austérité, visant à incarner l'essentialité d'un monde "pur", le visage lisse présente des yeux en losange, un nez rectiligne et une bouche fendue. L'enfant s'agrippe au sein de sa mère. Vecteur héréditaire de la première " connaissance ", du premier degré du passage initiatique qui le conduira de l'âge adulte à la mort. Le corps rectiligne, aux volumes épurés, membres pointus, épaules carrés, coiffure stylisée confèrent à l'œuvre, par sa monumentalité une dimension noble et mystique de la connaissance du monde et de l'humanité.
La patine ancienne, vraisemblablement de sang, de bière de mil, indique qu'elle a fait l'objet d'offrandes ou de sacrifices nombreux et atteste donc de sa valeur patrimoniale d'exception.
Vernissage le Mardi 7 décembre 2010, à partir de 18H30
Art Gallery l’œil et la main
41 rue de Verneuil, 75007 Paris
contact@agalom.com /
www.african-paris.com
01.42.61.54.10
Horaires d’ouverture : du lundi au samedi 14h-19h