Celui qui travaille sur le bois
ne peut qu’enlever et il ne doit pas se tromper car le retour est interdit. Il
faut donc avoir en tête précisément ce que l’on veut réaliser et le travail sur
une grande pièce est d’autant plus risqué que le but est complexe et
l’équilibre final difficile à atteindre. Faire surgir de la matière une forme
qui n’est pas une représentation fidèle mais qui reste reconnaissable à coup
sur est une qualité reconnue aux artistes. Les masques zoomorphes africains
accentuent les caractères sans pour autant tomber dans la caricature. Les
grands masques éléphants du Cameroun ont les oreilles bien grandes, leur
trompe bien longues mais ils restent réalistes. De la bouche ouverte sur les dents,
on imagine un grand cri. Et l ‘attitude générale exprime le pouvoir et la
puissance. Considéré comme un animal royal, privilège de quelques lignages, les
masques éléphants, portés horizontalement, n’apparaissent que rarement dans les
mascarades et ils pénètrent en dernier sur les aires de danse.
Les masques éléphants des
Bamiléké sont des cagoules perlées au caractère plus abstrait. Ils sont
reconnaissables à leurs larges oreilles plates et on doit considérer que la
très longue partie antérieure descendant jusqu’aux pieds est une trompe mais il
n’y a pas de représentation de défenses et le visage porte des caractères très
humain. Ils sont par contre superbement décorés de perles disposés en motifs
géométriques. Ces derniers sont portés par les membres de la société de
l’éléphant placée sous les ordres du roi, le fon.
A l’opposé des réalisations
zoomorphes du Cameroun, les masques éléphants des Izzi sont des compositions
complexes et particulièrement fantastiques ou seule une étude attentive permet
de discerner les traits de l’animal. Trompe écourtée, défenses légèrement
courbées et oreilles sont présentes mais des éléments extérieurs apparaissent
comme le nez. A l’arrière, une tête ou un visage à la bouche ovale garnie de
dents, est représenté inscrit dans un motif géométrique. Ces masques dont la
taille varie selon l’importance de leurs danseurs caractérisent des classes
d’age. Les plus grands sont ainsi portés par la classe des anciens. Ils
incarnent les esprits les plus importants et les plus redoutables.
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