Afrique Sacrée II juin 2006
Œuvres des collections du Cirque du Soleil, du Musée des beaux-arts de Montréal et du Musée Redpath, Université McGill
Masque de danse okouyi
En juin 2006, le Musée des beaux-arts de Montréal mettait à l’honneur l’art du continent africain en révélant des œuvres de très grande qualité provenant de la collection de Guy Laliberté. Afrique sacrée I était le résultat d’un partenariat inédit, issu d’une sélection de pièces provenant de trois collections montréalaises – universitaire, beaux-arts et corporative – celle du musée Redpath de l’Université McGill, du Musée des beaux-arts de Montréal et du Cirque du Soleil.
À compter du 19 novembre 2008, Afrique sacrée II propose une nouvelle sélection d’œuvres majeures, provenant principalement de la collection de Guy Laliberté, qui illustre les approches plastiques d’autres peuples d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique équatoriale et du centre. Afrique sacrée II : œuvres des collections du Cirque du Soleil, du Musée des beaux-arts de Montréal et du musée Redpath, Université McGill rassemble 48 œuvres, des sculptures, des masques et des objets, dans des nouvelles salles plus vastes qui seront dorénavant dévolues à l’art africain.
« Le Musée est heureux de ce partenariat entre le Musée des beaux-arts de Montréal et le Cirque du Soleil dont la générosité permet à tous de poursuivre la découverte de la diversité et de la richesse de l’expression plastique des peuples d’Afrique. Ces nouvelles salles seront dorénavant consacrées à l’art africain, dans une présentation renouvelée et enrichie. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la future réinstallation de notre collection permanente » déclare Nathalie Bondil, directrice du Musée des beaux-arts de Montréal.
Principal partenaire de ces salles d’art africain au Musée des beaux-arts de Montréal, le Cirque du Soleil prête 39 œuvres révélées au public pour la première fois. Son fondateur et chef de la direction, Guy Laliberté, a réuni, depuis une dizaine d’années un corpus remarquable, à la fois représentatif et classique d’œuvres de l’Afrique subsaharienne, acquises auprès de grandes collections européennes et américaines. Ces sculptures ont été réalisées entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe. On remarquera tout particulièrement un magnifique Masque de danse okouyi et une rarissime Figure de reliquaire ngulu en provenance du Gabon, ainsi qu’un Buste d’ancêtre niembo, véritable chef d’œuvre, et un remarquable Poignard anthropomorphe du Congo.
Le Musée des beaux-arts de Montréal présente à cette occasion deux œuvres de sa collection, dont une nouvelle acquisition, une très belle Figure masculine buti, de la culture Téké (République démocratique du Congo), sans doute une représentation d’ancêtre. Cette acquisition témoigne de l’intérêt renouvelé du Musée pour sa collection d’art africain, dont le premier objet est entré au Musée en 1940 grâce à F. Cleveland Morgan, amateur éclairé et conservateur des arts décoratifs du Musée des beaux-arts de Montréal, de 1916 à 1962 : il s’agit d’une rarissime Figure masculine n’duléri, également présentée dans ces nouvelles salles.
Le musée Redpath de l’Université McGill prête trois œuvres en provenance d’Afrique centrale : deux Figures nkishi et une Canne de dignitaire. Sa collection comprend des œuvres du Congo et de l’Angola, réunies au cours du XIXe siècle. Quelques œuvres sont prêtées par des collectionneurs particuliers.
Notons enfin la présence d’une œuvre contemporaine réalisée par Arman (1928-2005). Ce célèbre sculpteur français du Nouveau Réalisme était aussi un collectionneur éclairé d’art africain. Il y a plus de dix ans, lors d’une exposition au Musée d’art africain de New York, Guy Laliberté avait été profondément frappé par la beauté d’une accumulation de reliquaires Kota. Une œuvre contemporaine d’Arman, Enfileurs de perles (2002), a été prêtée par Corice Arman et offre un contrepoint aux œuvres anciennes, de même qu’un clin d’œil au monde du cirque avec la richesse de ses masques polychromes.
La scénographie de ces nouvelles salles a été réalisée par Christiane Michaud.
Cette présentation d’art africain, comme l’ensemble de la collection permanente du Musée, est gratuite pour tous, en tout temps.