FALGAYRETTES-LEVEAU Christiane, Anne van Cutsem-Vanderstraete, Collectif, Alfred Adler, Gilles Bounoure, Alain Mabanckou, Ina Césaire
L'Art d'être un homme: Afrique, Océanie
Détails sur le produit:
Relié: 332 pages - Editeur: Editions Dapper; Édition: 1re (1 octobre 2009) - Collection: H.C. - Langue: Français
ISBN-10: 2915258279 - ISBN-13: 978-2915258271
FALGAYRETTES-LEVEAU Christiane, Anne van Cutsem-Vanderstraete, Collectif, Alfred Adler, Gilles Bounoure, Alain Mabanckou, Ina Césaire:
L'Art d'être un homme: Afrique, Océanie
Descriptions du produit: Présentation de l'éditeur - Biographie de l'auteur
Descriptions du produit:
Présentation de l'éditeur
En Afrique, de même qu’en Océanie, les hommes apparaissent rarement sans ornement. Exhibés au quotidien ou lors de cultes, les bijoux et les emblèmes témoignent d’expériences vécues, notamment lors des rites d’initiation qui marquent le passage au statut d’adulte. Les objets dévoilent aussi l’appartenance à un clan, à un groupe déterminé; ils révèlent, par ailleurs, l’importance d’une fonction – celle de chef, de chasseur, d’officiant ou de devin.
Les habitants de l’Afrique subsaharienne et ceux des îles du Pacifique ont puisé dans leur environnement, utilisant une large gamme de matériaux pour façonner des objets souvent étonnants. Symboles de vitalité et de puissance destinés entre autres à protéger, la peau, les griffes et les dents d’animaux sauvages ou domestiqués, ainsi que le plumage des oiseaux sont appréciés pour la fabrication de parures de prestige.
Lorsqu’il ne fournit pas lui-même les matières (cheveux, poils, dents …) pour des ornements d’exception, le corps humain est sollicité par diverses interventions: coiffures, tatouages, scarifications, perforations des organes sensoriels par des objets plus ou moins grands, en pierre, fibres, bois, os, coquillage ou métal.
Pendentifs, colliers, bracelets et brassards, étuis péniens, ornements placés dans les orifices du visage, coiffes, peignes et bandeaux, mais aussi amulettes et vêtements cérémoniels, costumes de guerre ou de chasse, circonscrivent le monde masculin. On les retrouve sur les sculptures représentant des personnages. Imposante statue en pied, figure cultuelle ou pilier anthropomorphe, chaque type d’objet fait partie du système symbolique qui régit les modes du paraître masculin.
Bijoux, ornements et vêtements questionnent le corps, lui permettant de susciter le regard des autres, notamment sur le mode de la séduction. Les parures ont une caractéristique commune: elles ne cachent pas, mais mettent en valeur la prestance, la virilité et la beauté des corps.
Aujourd’hui, dans les grandes villes africaines, les hommes ont largement adopté les vêtements occidentaux. Mais certains ont su les adapter, les détourner comme l’ont fait les « Sapeurs ». Ces dandys, qui cultivent élégance et masculinité, ont développé un art de soi et stimulé des modes qui rivalisent d’originalité à Kinshasa, Brazzaville, Douala et même à Paris.
Défier les règles du paraître jusqu’à la parodie devient un véritable jeu aux Antilles, en période de Carnaval. Le lundi gras, principalement consacré aux « mariages burlesques », voit des groupes travestis formant le cortège nuptial où les sexes se trouvent inversés: c’est un homme maquillé et affublé d’une robe de mariée qui joue le rôle de l’épouse.
Cet ouvrage, qui réunit des oeuvres exceptionnelles, constitue une exploration des identités masculines dans les mondes africain et océanien. Les contributions des auteurs, ethnologues, anthropologues, historiens d’art et écrivain se complètent pour faire émerger des réflexions stimulantes sur la place qu’occupe l’ornementation du corps des hommes dans les relations sociales.
Biographie de l'auteur
Christiane Falgayrettes-Leveau, directeur du Musée Dapper, est spécialiste des arts et des littératures de l'Afrique subsaharienne; elle est auteure ou coauteure des ouvrages liés aux expositions dont elle est commissaire. Anne van Cutsem-Vanderstraete est historienne de l'art et auteure de plusieurs ouvrages sur les parures ethniques. Alfred Adler, spécialiste du Cameroun et du Tchad, est directeur d'études émérite à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (section Sciences religieuses) de Paris. Gilles Bounoure est critique d'art, collaborateur du Journal de la Société des Océanistes; il a collaboré à la revue Arts d'Afrique noire, art premiers (aujourd'hui disparue). Ina Césaire est docteur en ethnologie et spécialiste de la littérature orale antillaise. Elle est également réalisatrice de documentaires et écrivain. Alain Mabanckou est écrivain et professeur de littérature francophone à l'Université de Californie-Los Angeles, UCLA. Il a reçu le Prix Renaudot en 2006 pour son roman Mémoires de Porc-épic (Editions du Seuil).