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Image Masques du Cameroun
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Dans les royaumes du Grassland Camerounais, les masques ngoin appartiennent à des ensembles exhibés lors de cérémonies commémoratives organisées en l'honneur du défunt.


Chaque ensemble, propriété d'un lignage particulier comprend plusieurs masques comme le kam, masque masculin qui mène la danse, il s'agit d'un masque plat posé sur la tête.
Le masque ngoin qui incarne sa première épouse, est un masque en ronde bosse porté sur le sommet de la tête par le danseur dissimulé sous un ample costume et tenant en main un chasse mouche. Les notables sont représentés avec leurs couvre-chefs caractèristiques avec leur coiffe double, propres aux dignitaires et en usage jusqu'à aujourd'hui.
Il s'agit de superbes portraits servis par une sculpture d'une grande expressivité.

Les masques de cour de la région des Grasslands camerounais

Le pouvoir se manifeste notamment, dans les Grasslands, par les parades masquées. Dans certaines cours, les confréries de masques réunissaient les chefs des principales familles, le roi représentant  l’une de ces lignées dirigeantes. Ces sociétés comptaient au nombre des corps politiques les plus importants de la région : leurs membres étaient les alliés du souverain et servaient d’agents de contrôle. Une partie des pouvoirs de ces confréries de danseurs masqués venaient aussi des sortilèges puissants qu’ils détenaient. Limités par ces puissantes sociétés, les rois héréditaires étaient dans l’obligation de gouverner le royaume et de servir le peuple au mieux des intérêts de chacun. Les confréries de danse, dont le recrutement pouvait s’étendre aux personnes non-royales et aux princes éloignés, fournissaient aussi à leurs membres la possibilité d’une carrière à la cour, construite sur le mérite plutôt que sur la naissance. Comme les masques étaient habituellement sculptés par des étrangers qui avaient été amenés dans le royaume comme prisonniers de guerre, ces objets contribuaient aussi à intégrer les populations déportées des pays vaincus. Les différences de style ajoutaient à la richesse décorative de ces œuvres et à leur importance culturelle

Les membres de ces sociétés assumaient un rôle avec un masque lors des cérémonies religieuses. La puissance et l’endurance physique du buffle étaient considérées comme des métaphores particulièrement appropriées pour imposer le respect de la loi du palais. Parmi les plus importantes cérémonies masquées, on comptait les fêtes des récoltes. Ces rites, qui intervenaient entre le mois de novembre et le début du mois de janvier selon les régions, célébraient l’abondance (de biens  et de nourritures), la solidarité interne du groupe ethnique, la perfection et la beauté. Les acteurs masqués jouaient des scènes exprimant des conceptions d’ordre politique et d’ordre cosmologique, et contribuaient à éloigner la maladie, la sécheresse et les autres formes de mauvais sorts. Les hommes masqués paradaient aussi aux funérailles des membres importants de la société.

Un masque frappant, représentant l’éléphant royal, symbole de puissance, d’intelligence et de richesse, est faite d’un tissu tout brodée de perles, avec de grandes oreilles rondes et une « trompe » proéminente. Les membres de la confrérie Kuosi, qui portaient ce genre de masque durant les funérailles et les cérémonies publiques, se recrutaient dans la famille royale, la haute noblesse et les guerriers de haut rang. Le décor de perles, extrêmement coûteux, indiquait la richesse considérable des membres de la confrérie. Le symbolisme des couleurs joue aussi un grand rôle : le noir, couleur de la nuit, évoque les relations entre les vivants et les morts ; le blanc, couleur des os, est lié aux ancêtres ; le rouge, associé au sang, symbolise la vie, les femmes et la royauté en général.


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