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le Siècle du Jazz

affiche de l'exposition le siècle du jazz

 

galerie Jardin

billet exposition temporaire ou billet jumelé

du 17 mars au 28 juin 2009

 

commissariat : Daniel Soutif

Le jazz constitue, avec le cinéma et le rock, l’un des événements artistiques majeurs du XXème siècle. Cette musique hybride a marqué la culture mondiale de ses sons et de ses rythmes.

L’exposition, conçue par le philosophe et critique d’art Daniel Soutif, présente de manière chronologique les relations entre le jazz et les arts graphiques à travers tout le XXème siècle.

De la peinture à la photographie, du cinéma à la littérature, sans oublier le graphisme ou la bande-dessinée, l’exposition montre plus particulièrement le développement du jazz en Europe et en France dans les années 30 et 40.



e parcours de l’exposition

Life, 1 July 1926 (F.G. Cooper, 1926) © Collection Philippe Baudoin
Life, 1 July 1926 (F.G. Cooper, 1926) © Collection Philippe Baudoin

L’exposition est articulée en dix sections chronologiques reliées entre elle par une “timeline”, vitrine verticale traversant l’exposition où seront réunis œuvres, objets et documents, partitions illustrées, affiches, disques et pochettes, photographies…, chargés d’évoquer de façon directe les principaux événements de l’histoire du jazz.

Cette timeline structurée par années constitue le fil rouge de l’exposition que suivent les sections, elles-mêmes divisées en salles thématiques ou monographiques.

1. Avant 1917

Il est évidemment impossible de dater précisément la “naissance” du jazz. Mais depuis longtemps, on s’accorde à considérer l’année 1917 comme une charnière décisive. Cette date est marquée par deux événements décisifs : l’un est la fermeture de Storyville, le quartier réservé de la Nouvelle Orléans, dont les célèbres lieux de plaisir ont été l’un des creusets du jazz (creuset dont la disparition provoquera l’immigration des musiciens vers le nord des États-Unis, Chicago et New York en particulier) ; l’autre événement-charnière est l’enregistrement sinon du premier disque de jazz, du moins du premier disque affichant le mot « jazz » sur sa pochette (ou, plus exactement : « jass »). Ce 78 tours de l’Original Dixieland ‘Jass’ Band comportait deux titres : Livery Stable Blues et Dixie Jass Band One Step.

Les signes avant-coureurs — minstrels, gospel, cake-walk, ragtime… — du phénomène musical qui s’apprêtait à bouleverser le siècle ont inspiré de nombreux artistes bien avant cette date : les Afro-américains, les Américains comme Stuart Davis ou les Européens comme Pablo Picasso.

2. « Jazz Age » en Amérique 1917-1930

Cette deuxième section rend compte de la fantastique vogue du jazz qui marque la culture américaine après la première guerre mondiale. Cette vogue est telle qu’après son utilisation par F. Scott Fitzgerald en titre de l’un de ses livres, l’expression « Jazz Age » sera régulièrement reprise pour qualifier l’époque toute entière, voire une génération, et plus seulement sa bande son.

Cette section s’ouvre par l’œuvre de Man Ray précisément intitulée Jazz (1919) et réunit divers autres artistes américains ou résidant aux Etats-Unis comme James Blanding Sloan, Miguel Covarrubias ou Jan Matulka.

The King of Jazz, l’extraordinaire film de John Murray Anderson dédié à Paul Whiteman, marque comme un bouquet de feu d’artifice la fin de ces années qu’on a aussi dites « folles ».

3. Harlem Renaissance 1917-1936


L’un des faits les plus remarquables de cette période du « Jazz Age » est l’émergence à Harlem (mais aussi dans d’autres grandes villes américaines) d’une culture afro-américaine. La musique en est certainement l’aspect majeur.

Sous la houlette de quelques figures incontournables comme Carl van Vechten et Winold Reiss, de nombreux artistes (africains-américains ou non) produisent au cours des années 20 une quantité considérable d’œuvres tant littéraires que visuelles qui trouvent souvent dans la musique bien plus qu’un sujet de prédilection. Cette section de l’exposition est l’occasion de découvrir entre autres peintures, dessins et illustrations d’Aaron Douglas, d’Archibald Motley, de Palmer Hayden et d’Albert Alexander Smith.

4. « Jazz Age » en Europe 1917-1930

L’histoire est assez bien connue de la découverte par les Européens des rythmes syncopés apportés par l’orchestre militaire de James Reese Europe, lequel fut bientôt suivi par les spectacles venus de Harlem et, tout particulièrement, par la célébrissime Revue nègre qui fit de Joséphine Baker la coqueluche de Paris - et de Paul Colin une star de l’affiche artistique.

De Jean Cocteau à Francis Picabia, de Kees van Dongen à Fernand Léger, le virus du jazz pénètrera durant l’entre-deux-guerres tous les aspects de la culture du vieux continent. Dès 1918, le dadaïste Marcel Janco intitule Jazz une toile importante… Cette section évoque également les séjours à Paris de quelques unes de figures de la Harlem Renaissance, tel Albert Alexander Smith.

Il reviendra à Paul Colin le soin d’illustrer ce « Tumulte noir » par le biais de son fameux portfolio.

5. Les années Swing 1930-1939


Au « Jazz Age » succède la mode du Swing et des grands orchestres, tels ceux de Duke Ellington, Count Basie, Benny Goodman ou Glenn Miller, qui feront danser les foules sur le volcan des années trente.

Avec l’avènement du cinéma sonore, de nombreux films témoignent de cette époque, et de prestigieux artistes puisent leur inspiration dans la séduisante pulsation syncopée du jazz, comme Frantisek Kupka ou le réaliste régionaliste Thomas Hart Benton. Durant cette période, la plupart des artistes apparus dans le contexte de la Harlem Renaissance, comme Carl van Vechten, ont naturellement continué de travailler tandis que d’autres peintres afro-américains comme William H. Johnson commencent leur carrière.

6. War Time 1939-1945

La seconde guerre mondiale marque de façon dramatique toute la culture mondiale. Musiques aux armées et autres V-Disc seront sur tous les fronts. Du coup le jazz et ses répercussions dans d’autres domaines artistiques n’échappent naturellement pas aux atteintes de ce cataclysme. Ainsi, c’est pendant ces années que Piet Mondrian, émigré à New York, découvre le Boogie Woogie qui détermine de façon essentielle ses derniers chefs d’œuvre. Pendant ce temps-là à Paris, alors que l’accoutrement (Zoot Suit !) des “Zazous”  — probablement baptisés ainsi à partir d’un morceau de Cab Calloway — manifeste de façon ironique une opposition, certes sans grand risque, à l’occupant, Dubuffet se prend quelques temps de passion pour la musique qu’écoutent ces jeunes gens et en tire quelques superbes tableaux et de très vivants dessins. Matisse, quant à lui, élabore son célébrissime Jazz en 1943 … Côté danse américaine, le Jitterbug est maintenant le pas du jour, salué par une magnifique série de peintures dues à William H. Johnson.

Evénement d’importance primordiale pour le futur, la fin de cette décennie voit un tout jeune graphiste encore inconnu, nommé Alex Steinweiss, produire pour Columbia la première pochette de disque…


7. Bebop 1945-1960

La fin de la guerre coïncide avec l’avènement du Bebop, révolution musicale lancée par Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, Miles Davis et quelques autres. Le jazz devient moderne.

Côté peinture, l’expressionnisme abstrait, ou Action Painting, s’apprête à voir le jour. Quelques-unes des figures qui en seront les vedettes trouvent leur inspiration non seulement chez les artistes européens exilés aux Etats-Unis pendant la guerre, mais aussi dans la musique de jazz qu’ils écoutent sans discontinuer, tel est le cas de Jackson Pollock. Figuratif, mais proche par l’esprit de ce mouvement, le peintre Larry Rivers, également saxophoniste, dédie plusieurs tableaux à la musique qui le passionne. Artiste afro-américain, figuratif mais indubitablement moderniste, Romare Bearden produit alors de nombreuses œuvres liées à la musique de sa communauté. En Europe, un Nicolas de Staël dédie certaines de ses plus importantes peintures à une musique qui attire encore des foules de jeunes gens…sur le point de se tourner vers le rock.

Cet après-guerre voit également surgir, avec le microsillon, un nouveau champ artistique, mineur mais passionnant : celui de la pochette de disque (Record Cover). Anonymes ou célèbres, comme Andy Warhol, des dizaines de graphistes vont s’adonner à l’exercice de séduction du mélomane au format 30 X 30 cm. Grand consommateur d’images, cet art très appliqué offrira à certains grands noms de la photographie, notamment à Lee Friedlander, un commencement de carrière étincelant. D’autres photographes franchement spécialisés, comme Herman Leonard, s’y conquièrent une notoriété considérable.

Le cinéma des années cinquante s’est souvent laissé contaminer par ce jazz moderne, si facilement capable d’adapter ses rythmes et ses couleurs expressives aux images en noir et blanc d’alors : parmi des dizaines d’autres longs métrages, en témoignent emblématiquement l’Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle (avec la musique de Miles Davis) ou le Shadows de John Cassavetes (avec celle de Charlie Mingus).

8. West Coast Jazz 1949-1960

La vulgate de l’histoire du jazz veut que le Bebop ait été noir et new-yorkais et que lui ait répondu, à l’ombre des studios de cinéma de Hollywood, un West Coast Jazz, si « frais et raffiné » que certains n’ont pas manqué de le juger efféminé. A nuancer considérablement, cette façon de voir les choses n’est pas complètement fausse. La comparaison du graphisme des compagnies de disques basées sur chacune des côtes illustre cette opposition : plages ensoleillées et blondeur virevoltante à l’ouest des photographies de William Claxton, lettrage géométrique et portraits de musiciens noirs à l’est… De nombreux jazzmen fameux de la côte Ouest, le plus souvent blancs il est vrai, gagnent alors confortablement leur vie en concoctant les musiques du cinéma hollywoodien, qui porte donc leur trace si caractéristique… Cela ne les empêche pas d’aller jammer le dimanche dans des clubs dont la Lighthouse d’Howard Rumsey restera le symbole.

 

9. La révolution Free 1960-1980


En 1960 paraît l’album Free Jazz d’Ornette Coleman. Avec son titre à double entente (« libérez le jazz / jazz libre »), ce disque dont la couverture s’ouvre sur une reproduction du White Light de Jackson Pollock, marque une nouvelle redistribution des cartes : après la période moderne, vient le moment de l’avant-garde libertaire…

À cette “révolution Free” contemporaine des mouvements de libération des noirs — Black Power, Black Muslims, Black Panthers… ¬— répondent dans les arts plastiques les travaux d’artistes comme le météorique Bob Thompson. Cette période est aussi celle où, liberté aidant, l’Europe donne sa version de la Free music, dans des performances parfois proches de l’esprit Fluxus. Parmi les nombreux effets de cette ouverture, on peut signaler Carnet de notes pour une Orestie africaine (Appunti per un Orestiade africana), l’étonnant brouillon de film dans lequel Pier Paolo Pasolini invita les improvisations du free jazzman Gato Barbieri à rencontrer à la fois Eschyle et l’Afrique.

 

10. Contemporains 1980-2002


Les arts plastiques ont commencé à recourir régulièrement à l’adjectif “contemporain” au détour des années 60, probablement parce que le terme “moderne” ne collait plus très bien aux nouvelles formes alors en gestation. L’expression “jazz contemporain”, en revanche, n’est pas passée dans les mœurs : dans les “Mondes du jazz” (pour reprendre le titre d’un livre d’André Hodeir), les époques cohabitent et, aujourd’hui, se marient et se mêlent parfois. L’exposition donne un aperçu des deux dernières décennies en soulignant la prédominance de trois pôles : le premier, sous la houlette de Wynton Marsalis, historicise le Bebop de façon presque académique, à l’instar de la musique dite classique, et l’invite régulièrement uptown sur les scènes distinguées du Lincoln Art Center de New York ; le second, avec John Zorn pour chef de file, poursuit et développe la tradition libertaire et avant-gardiste héritée du Free et s’est installé Downtown dans de petits clubs plus ou moins autogérés, où est souvent célébrée la composante juive — Great Jewish Music, annonce le titre d’une série de disques dirigée par Zorn où figure notamment un album d’hommage à Serge Gainsbourg ; le troisième est, tout simplement, le reste du monde, et en particulier l’Europe où de nombreux musiciens de grand talent démontrent chaque jour l’universalité du jazz et de ses multiples descendances sans faire plus que cela référence à un modèle américain.

Aussi, la présence du jazz dans les arts contemporains reste considérable. En témoignent nombre de tableaux imprégnés de Black Music peints par Jean-Michel Basquiat au cours de sa brève carrière, telle ou telle vidéo d’Adrian Piper ou de Lorna Simpson, ou encore cette admirable photographie de Jeff Wall inspirée par le prologue de The Invisible Man de Ralph Ellison.

Titrée Chasing the Blue Train, la grande installation réalisée en 1989 par le mythique artiste afro-américain David Hammons - avec son petit train jouet toujours en marche, ses tas de charbon et ses caisses de piano dressées sur le flanc - fournit à l’exposition tout entière la conclusion suivante : si le XXème, ce siècle du jazz, est bel et bien fini, le train de la musique qui l’aura accompagné, plus peut-être que tout autre, est quant à lui toujours en mouvement.






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