En 1937, le hasard d'une exposition1 mit en présence deux sièges à cariatide « royaux »2 d'origine Luba (Zaïre) qui offraient entre eux de frappantes similitudes, tout en présentant d'étroites analogies avec la célèbre porteuse de coupe agenouillée, conservée au Musée de Tervuren3. Tout en entrant incontestablement dans l'orbe de la grande statuaire des Baluba (plus précisément du groupe des Bahemba-Bakunda), ces œuvres s'écartaient à tel point des canons esthétiques fondamentaux de ce peuple que l'organisateur de l'exposition, Fr. M. Olbrechts, acquit la conviction qu'elles étaient de la main d'un artiste unique dont le génie, profondément original, n'avait su se plier aux normes esthétiques imposées par la Tradition. « Pour la première fois, note M. Leiris, l'idée de l'individualité d'un sculpteur africain (était) mise en avant »4.
La porteuse de coupe de Tervuren, longtemps surnommée « Kabila la mendiante »5, avait par son originalité plastique et le profond mystère qu'elle semble receler intrigué de nombreux esthètes, des cubistes (C. Einstein) aux surréalistes (Ph. Soupault). Mais l'on attribuait volontiers ce
Notes succinctes sur les masques kalengula des Luntu et des peuples voisins (R.D.C.) (première partie) Constantin PETRIDIS (1) in Arts d'Afrique Noire arts premiers Automne 2000 N° 115
Au sein de la littérature sur les masques de l'Afrique subsaharienne, ce sont surtout les masques en bois sculpté qui ont retenu l'attention des chercheurs. Les publications sur le bassin du Congo n'ont pas fait exception à cette règle. Ainsi, le catalogue d'exposition 'Face of the Spirits', publié en 1993 à l'occasion d'une exposition du même nom à l'Etnografisch Museum d'Anvers, ne montre, sur un total de cent treize masques, que cinq exemplaires en fibres tressées (2). La rareté de ces objets dans les collections occidentales est due, entre autres, au fait que les matières utilisées résistent mal au transport et aux changements climatiques. Il faut sans doute également voir dans cette lacune une explication d'ordre esthétique. En effet, les premiers collectionneurs d'art africain, se laissant guider par des idéaux occidentaux, ne prenaient en considération que des matières jugées nobles telles le bois, les métaux ou l'ivoire. Pourtant, hormis des masques en bois sculpté, plusieurs peuples du bassin du Congo ont produit des couvre-chefs et couvre-visages en fibres et autres matières plus éphémères. Or, bien qu'ils soient occasionnellement mentionnés dans des publications spécialisées, les études approfondies les concernant font aujourd'hui toujours défaut (3).
En vertu de ce constat, il nous a semblé pertinent de nous pencher sur l'étude d'un type de masque nommé kalengula qui, malgré une
Les Statues meurent aussi est un documentaire-court métrage français réalisé par Chris Marker, Alain Resnais et Ghislain Cloquet sorti en 1953. Conseiller artistique : Charles Ratton.
Il fut commandité par la revue panafricaine Présence africaine. Partant de la question « Pourquoi l’art nègre se trouve-t-il au musée de l’Homme alors que l’art grec ou égyptien se trouve au Louvre ? », les deux réalisateurs dénoncent le manque de considération pour l'art africain dans un contexte de colonisation. Le film est censuré en France pendant huit ans en raison de son point de vue anti-colonialiste.
« Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l'histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l'art. Cette botanique de la mort, c'est ce que nous appelons la culture.
C’est que le peuple des statues est mortel. Un jour, nos visages de pierre se décomposent à leur tour. Une civilisation laisse derrière elle ces traces mutilées comme les cailloux du
Issus du "melting pot" ivoirien, les Sénoufo ( littéralement ceux qui parlent le séné ) se déploient jusq'uau Mali. Leur diversité ethnique en explique le
foisonnement artistique dont les masques comme le statuaire combinent à la fois les fonction de divertissement ou de contrôle social ( confréries secrètes,
guérisseurs, sorciers..).
Si le statuaire insiste sur la pureté de la forme et la mixité de divers matériaux ( bois, tissu, fibre végétale, pigments purs), le masque vise à s'approprier
les forces multiples de l'anthropomorphisme comme donnée fondamentale, soit le symbole de l'incarnation du monde des esprits.
C'est dans la perception de cette force que s'exerce le talent des artistes.
Armand Auxiètre, Directeur de la Galerie " L'oeil et la Main " a choisi de présenter pour cette exposition un masque casque Sénoufo qui reprend les critères essentiels de la création plastique Sénoufo qui se partage entre intellectualisme de la ligne et sensualité du modelé organisant ainsi des composition d’un intense dynamisme.
Ce masque casque se compose d’un oiseau stylisé affublé de cornes. Cette association corne/oiseau regroupe deux éléments essentiels de la mythologie Senoufo : l’oiseau qui avec son ventre arrondi et son long bec symbolise la procréation et le buffle, évoqué par les cornes, qui aurait transmis aux sénoufo les secrets des plantes guérisseuses. Cette association très rare donne à cette pièce une valeur symbolique inestimable renforcée par la pureté des lignes de la sculpture.
The tribes living in Burkina Faso, Ghana and Togo, live the culture of millet, cotton and occasionally livestock in the northern parts of the region. religious activities are dictated by the seasons. For example, during the dry season, when crops were made for festivals and ceremonies are held.
LOBI: the two hundred and fifty miles Lobi, inhabit a territory spanning 3 countries, Burkina Faso, Ghana and Ivory Coast, they revere the spirits called Thil who are honored on altars built according to the instructions of the sorcerers. Generally located on the roof or inside houses. These altars are filled with objects such as crockery, iron statues of abstract form, and statues of wood or stone known as the Batebi supposed to incarnate the spirits Thil. Batebi Lobi statues measure between 5 and 60 cm have legs slightly bent and a big head hair smooth or fluted Batebi two categories can be distinguished. the first includes Batebi apotropaic, known as the Batebi dutundora which typically measure 60cm in height, and whose main characteristic is a ferocious expression, showing their ability to chase the evil forces. The second type of Batebi embodies Thil spirits, and includes statues of wood or clay, in various positions, each corresponding to a specific Thil. For example, the statue with outstretched arms, or raised arms symbolizes a dangerous Thil, while couples in sexual positions or statues of motherhood are supposed to embody a spirit thil who
This new exhibition offers a unique ethnic landscape through the theme of color in African art. Masks of War Dan masks Ibibio of Nigeria, Armand Auxiètre,
Gallery director "The eye and hand" presents a selection
representative works of customs or practices of these civilizations:
Pure and simple, the colors are chosen by the artists
to evoke in turn respect for ancestors, virility new initiates, death ... Gallery Eye and the Hand invite you to discover the symbolic
* Mask Anang, Language Arts Ibidio, Nigeria, XX, Wood and pigments.
According Fagg this hairstyle could mimic that of the wives of missionaries. This mask was probably made in the years 20/30 by famous sculptor Akpan Chukwu death in the early 50 or by one of his disciples.
Some features like the nose rounded chin bulging contours clearly defined eyes and lips that speak for attribution. Mask probably the same time and same sculptor is the Musée Barbier Muller.
Opening Thursday, September 30, 2010, from 6:30 p.m.
Arts of Africa first Black Arts Spring 1981 No. 77 When we examine the significance of an African mask, we do not seek to know what the "message" it provides, by virtue of some essential notion of disguise and by his presence, but rather what kind of continuum it belongs. The masks are at the confluence of pictorial traditions, oral and functional none appears (under secular unable to recognize the subjects and even less discernible. The understanding of pictorial code used requires not only a review but a review of developed components as needed through the original context. Let us offer an example of the image with respect to the buffalo in the region of Zaire Kwango-Kwilu South West (1). Synceros caffer, the largest of African cattle is a massive animal, black, cropped hair, measuring 1.50 m at the shoulder and weighing nearly a ton (900 kg.) (Fig. 1). Its heavy horns have a spacing of one meter, are curved downward and inward and form large lumps to their bases. This animal, originally occupied the central, eastern and southern Africa, frequenting the open plains, open woods and river beds and marshes bordered by reeds. Commonly preview herds of a dozen to a hundred heads, he used to graze and graze the early morning and again at dusk, seeking shade during the hottest hours but sometimes moving at night . Females do not carry a calf for about eleven months.
Considered peaceful, was injured when he can become, for hunters, the most dangerous animal of any big game on the continent (Fig. 2). He is known for his
About three million people living mainly in central Ivory Coast are defined as Baule. Yet after a closer study it semblairaient these men identify with villages or village clusters (ranging from 4 to 12) as an ethnic group. although the Baule ethnic reality remains msytérieuse can not be denying the existence of a style Baule. artists who use this style talk Baule and abroad their art is known as Baule for over a century.
The discovery of "primitive art": an art of strength Shapes and shape functions Deities and ancestors The living wood
Force and Measurement
Develop an aesthetic of black Africa is seen as a risky business in many ways. Is it legitimate to isolate these objects, that today we call art, the general framework of their relations and their cultural constraints? Can we submit to a test that has never existed in the minds of their creators? And can we finally see in this art - if we 'take on this term - a uniform phenomenon, despite the wide variety of both regional and local styles we offer this huge continent, following lengthy Historical developments often poorly understood? Finally, remember that this approach excludes large regions, including Africa white, that is to say the Mediterranean area with its ancient history, the eastern and southern Africa whose pastoral peoples have given rise to cultures almost without images, and finally these hunting societies, which, even in our time have not passed the stage of evolution of prehistoric rock paintings which are the main evidence of an artistic production that appears at various points the continent. Similarly, we must exclude from our contribution to the aesthetics of black African art the old feudal societies, including Benin. Our discussion is therefore limited to large areas farmers, the true cradle of
Tangle of ropes, accumulation of disparate elements, small heaps unspeakable, are the objects of divination in Africa in this book. These figures of the formless, sometimes perceived as loathsome and strange, are much more familiar we suppose at first, and do not speak of anything but life and countless son's existence, which continue to establish and discard. It is not that of any tribute to Africa and mysterious fetish, but to honor human creativity and variety of forms it knows borrow.
Exposure. Musée du Quai Branly (2009) Recipes of the Gods: the fetish aesthetic Actes Sud € 19.90 Group under the leadership of Jacques Kerchache African Art & Citadels Mazenod € 199.00 Faik-Nzuji, Clementine M. African Arts: signs and symbols boeck From € 42.00 Collective Imprints of Africa: African Art, Modern Art Workshop € 9.91 Basson, Mbog Aesthetics of African Art: The Symbolic and complexity Harmattan € 21.00 Diagne, Souleymane Bachir Leopold Sedar Senghor, African art as philosophy: an essay Riveneuve € 15.00 Exposure. Afrikamuseum (2007-2008) Ubangi, art and culture in the heart of South Africa Acts € 99.95 Alain Lecomte art, magic and medicine in Black Africa Gallery Alain Lecomte € 35.00 Exposure. Dapper Foundation (2007-2008) Musée Dapper Pet € 45.00 Exposure.
Les masques traditionnels ont toujours tenu une place importante au sein des cultures gabonaises. Chaque ethnie a les siens, dédiés à des cérémonies variées mais toutes importantes dans le rythme de vie de ces populations.
Masque Okuyi
Les masques Okuyi sont utilisés dans la tribu Myénée. Ils sont utilisés pour accompagner les funérailles ou les retraits de deuil.
Symbolique et utilisation
Ce sont des masques d'ancêtres. Ils expriment la sérénité de leurs anciens qui les protègent et les conseillent depuis le royaume des morts. Le porteur du masque est recouvert d'un costume de raphia. Durant les cérémonies, il pousse des cris sauvages destinés à effrayer les spectateurs.
Les masques noirs sont quant à eux probablement dotés d'une fonction judiciaire.
Caractéristiques
Masque anthropomorphe blanc, sa face est peinte au kaolin. La couleur blanche du kaolin est
Elaborer une esthétique de l'Afrique noire apparaît comme une entreprise hasardeuse à bien des égards. Est-il légitime d'isoler ces objets, qu'aujourd'hui nous qualifions d'œuvres d'art, du cadre général de leurs relations et de leurs contraintes culturelles ? Peut-on les soumettre à un critère qui n'a jamais existé dans la pensée de leurs créateurs ? Et peut-on, enfin, voir dans cet art - si l'on s' en tient à ce terme - un phénomène uniforme, malgré la grande variété de styles tant régionaux que locaux que nous offre cet énorme continent, à la suite de longues évolutions historiques souvent mal connues ? Enfin, n'oublions pas que cette approche exclut de vastes régions, notamment l' Afrique blanche, c' est à dire la zone méditerranéenne avec son histoire millénaire ; l'Afrique orientale et méridionale dont les peuples de pasteurs ont donné naissance à des cultures pratiquement sans images ; et enfin ces sociétés de chasseurs, qui, encore à notre époque, n'ont pas dépassé le stade d'évolution de la préhistoire et dont les peintures rupestres constituent le principal témoignage d'une production artistique qui apparaît en divers points du continent. De même, il nous faut exclure de notre contribution à une esthétique de l'art d'Afrique noire les anciennes sociétés féodales, notamment le Bénin. Notre réflexion se borne donc aux vastes régions paysannes, véritable berceau de la sculpture sur bois.